Réduisez vos impôts tout en investissant : la défiscalisation boursière décryptée
Vous souhaitez optimiser votre fiscalité et faire fructifier votre épargne ? La défiscalisation boursière offre une solution intéressante pour réduire votre impôt sur le revenu. En investissant dans certains supports financiers spécifiques, vous pouvez bénéficier d'avantages fiscaux tout en diversifiant votre patrimoine.
Mais qu'est-ce que la défiscalisation ? Il s'agit d'un ensemble de dispositifs mis en place par l'État pour encourager l'investissement dans des secteurs économiques ciblés. En contrepartie de cet investissement, vous pouvez bénéficier d'une réduction d'impôt.
Dans cet article, nous allons nous traiterons uniquement des solutions de défiscalisation accessibles par le biais des marchés financiers (nous ne traiterons donc pas des solutions de défiscalisation purement immobilières. Nous vous présenterons les différents supports d'investissement défiscalisants, leurs avantages et leurs inconvénients, ainsi que les précautions à prendre avant de vous lancer.
Pourquoi investir en Bourse pour défiscaliser ?
Diversification de votre patrimoine : Comme déjà évoqué plusieurs fois sur ce site, en investissant dans différents supports, vous répartissez et donc diminer les risques.
Soutien à l'économie réelle : Certains dispositifs de défiscalisation sont dédiés au financement des PME.
Flexibilité : Les produits financiers défiscalisants offrent souvent une grande variété de profils de risque.
La défiscalisation boursière propose une palette d'outils pour optimiser votre fiscalité. En fonction de vos objectifs et de votre profil, vous pouvez :
Réduire l'imposition de vos revenus de placements en bénéficiant d'abattements ou d'exonérations, comme c'est le cas avec le Plan d'Épargne en Actions (PEA).
Diminuer le montant de votre revenu imposable en investissant dans des produits d'épargne retraite (PER) ou des supports défiscalisants comme les FCPI.
Bénéficier d'une réduction d'impôt immédiate en soutenant des secteurs économiques spécifiques (innovation, immobilier locatif).
Attention : La législation fiscale est complexe et évolutive. Il est donc essentiel de se tenir informé des dernières nouveautés afin d'optimiser votre stratégie.
Prêt à découvrir comment réduire votre impôt tout en faisant fructifier votre argent ? Alors lisez ce qui suit !
Comme nous l'avons déjà vue dans la page Quelle enveloppe choisir : PEA, compte titre ou assurance vie, choisir la ou les bonnes enveloppes fiscales est une stratégie judicieuse pour optimiser la fiscalité de vos investissements boursiers. Ces dispositifs vous permettent de réduire l'imposition les revenus générés par vos placements (dividendes, plus-values). Vous trouverez ci-dessous un résumé, pour plus de détails, vous pouvez consulter la page dédiée.
Le PEA est sans doute l'enveloppe fiscale la plus connue. Il offre un cadre fiscal particulièrement attractif pour les investisseurs en actions.
Avantages fiscaux : Les dividendes et les plus-values réalisés sont exonérés d'impôt sur le revenu à condition de respecter un délai de conservation de cinq ans.
Conditions d'ouverture : Le PEA est ouvert à toute personne physique, résidente fiscale en France, à condition de n'en détenir qu'un seul.
Éligibilité des titres : Le PEA est réservé aux actions d'entreprises françaises ou européennes, ainsi qu'à certaines obligations convertibles.
L'assurance vie est un contrat polyvalent qui offre, outre une protection en cas de décès, la possibilité d'investir dans des supports financiers variés, dont les unités de compte.
Avantages fiscaux : Les plus-values réalisées sur les unités de compte sont soumises au prélèvement forfaitaire unique (PFU) à un taux avantageux après 8 ans de détention.
Flexibilité : L'assurance vie offre une grande flexibilité en termes de choix d'investissement et de gestion du contrat.
Bien qu'il ne bénéficie pas des mêmes avantages fiscaux que le PEA ou l'assurance vie, le compte-titres peut être utilisé en complément de ces enveloppes pour diversifier vos investissements et pour y placer tout ce que vous ne pouvez pas placer dans le PEA ou l'assurance vie
En conclusion, les enveloppes fiscales que sont le PEA et l'assurance vie, constituent un outil précieux pour :
Optimiser la fiscalité : Les revenus générés au sein de ces enveloppes bénéficient d'un régime fiscal avantageux.
Protéger et transmettre du capital : En cas de transmission du patrimoine, les sommes investies dans un PEA ou une assurance vie bénéficient de règles fiscales spécifiques..
Dans la partie suivante, nous aborderons les produits qui permettent de diminuer le montant de vos revenus imposable.
Les enveloppes décrites précédemment permettent de réduire l'imposition des vos revenus mobiliers (boursiers), mais qu'en est il de vos autres revenus (du travail par exemple) ?
Réduire ses impôts tout en préparant sa retraite, c'est possible grâce aux produits d'épargne retraite, notamment le PER (Plan d'Épargne Retraite) et le PERCOL (Plan d'Épargne Retraite Collectif).
Voici comment ces dispositifs fonctionnent et comment optimiser votre fiscalité :
Le principal avantage fiscal des PER et PERCOL réside dans la déductibilité des versements volontaires de votre revenu imposable. Cependant, il est crucial de noter que cette déduction n'est pas obligatoire et peut être reportée. Il existe donc 2 cas :
CAS1: Déduction immédiate : Concrètement, les sommes que vous versez sur votre plan sont soustraites de vos revenus avant le calcul de l'impôt. Cela a pour effet de réduire votre base imposable et donc le montant de votre impôt sur le revenu.
Comment ça marche ? Vous déterminez le montant que vous souhaitez verser sur votre PER ou PERCOL. Ce montant est ensuite déduit de vos revenus annuels. L'économie d'impôt réalisée dépend de votre tranche marginale d'imposition (TMI). Plus votre TMI est élevée, plus la réduction d'impôt est importante.
Exemple : Si vous êtes dans la TMI à 30 % et que vous versez 5 000 € sur votre PER, vous bénéficierez d'une réduction d'impôt de 1 500 € (5 000 € x 30 %).
CAS2: Report de la déduction : Vous avez la possibilité de ne pas déduire immédiatement les versements de votre revenu imposable. Dans ce cas, vous ne bénéficiez pas de la réduction d'impôt pendant la phase d'épargne. L'avantage fiscal sera alors reporté au moment de la sortie en capital. Seule la part correspondant aux versements volontaires ayant été déduits sera soumise à l'impôt sur le revenu lors de la sortie. Les versements non déduits ne seront pas imposés.
Plafond de déduction et absence de remboursement/crédit d'impôt :
Il existe des plafonds de déduction fiscale pour les versements sur un PER, qu'ils soient utilisés immédiatement ou reportés. Ces plafonds varient en fonction de votre situation (salarié ou travailleur non salarié) et sont reportables sur les trois années suivantes en cas de non-utilisation.
Il est essentiel de comprendre que la déduction fiscale des versements sur un PER ne peut pas dépasser le montant de votre revenu imposable :
Pas de remboursement : Si le montant que vous versez sur votre PER est supérieur à votre revenu imposable, vous ne recevrez pas de remboursement de la part des impôts. La déduction sera limitée au montant de votre revenu imposable.
Pas de crédit d'impôt : De même, la déduction fiscale du PER ne fonctionne pas comme un crédit d'impôt. Vous ne pourrez pas reporter un éventuel excédent de déduction sur les années suivantes. L'excédent sera simplement perdu.
Exemple 1 : Si votre revenu imposable est de 20 000 € et que vous versez 25 000 € sur votre PER, vous ne pourrez déduire que 20 000 €. Les 5 000 € restants ne donneront lieu à aucun avantage fiscal.
Exemple 2 : Si votre revenu imposable est de 0 € (par exemple, en cas de revenus très faibles ou d'année blanche), vous ne pourrez déduire aucun versement sur votre PER cette année-là.
La déduction fiscale du PER diminue votre revenu imposable.
Cette déduction ne peut pas excéder votre revenu imposable.
Il n'y a ni remboursement ni crédit d'impôt en cas de dépassement.
Il est donc primordial de bien calculer le montant de vos versements sur le PER en fonction de votre revenu imposable afin d'optimiser l'avantage fiscal sans risquer de "perdre" une partie de vos versements.
Au moment de la retraite, vous avez le choix entre deux modes de sortie pour votre PER :
La sortie en rente viagère : Vous percevez un revenu régulier jusqu'à votre décès.
Fiscalité : La rente est imposable à l'impôt sur le revenu selon le régime des pensions de retraite, après un abattement de 10 %. Une partie de la rente est également soumise aux prélèvements sociaux (CSG, CRDS). Ce régime s'applique que les versements aient été déduits ou non.
La sortie en capital : Vous récupérez l'épargne accumulée en un ou plusieurs versements.
Fiscalité (avec report de la déduction) :
Versements ayant été déduits : La part correspondant aux versements volontaires ayant fait l'objet d'une déduction fiscale est soumise à l'impôt sur le revenu, mais pas aux prélèvements sociaux.
Versements n'ayant pas été déduits : Cette part n'est pas soumise à l'impôt sur le revenu ni aux prélèvements sociaux.
Plus-values : Les plus-values (intérêts et gains) sont quant à elles exonérées d'impôt sur le revenu, mais soumises aux prélèvements sociaux.
Exception pour l'acquisition de la résidence principale : Il est possible de débloquer son PER avant la retraite pour l'acquisition de sa résidence principale. La fiscalité est alors identique à une sortie classique en capital.
Le choix entre la sortie en rente ou en capital et l'option de déduire ou non les versements pendant la phase d'épargne dépend de votre situation personnelle et de vos objectifs :
Report de la déduction pertinent si : Vous anticipez une baisse de votre TMI à la retraite. Dans ce cas, il peut être plus avantageux de reporter l'avantage fiscal pour être imposé à un taux plus faible au moment de la sortie.
Déduction immédiate pertinent si : Votre TMI est élevée pendant la phase d'épargne et que vous anticipez qu'elle restera stable ou baissera moins significativement à la retraite.
Le Plan d'Épargne Retraite (PER) est un produit d'épargne à long terme destiné à préparer la retraite. En principe, les fonds sont bloqués jusqu'à l'âge de la retraite. Cependant, la loi prévoit des cas de déblocage anticipé, vous permettant de récupérer votre épargne avant cette échéance dans certaines situations exceptionnelles. Cet article détaille les cas de déblocage anticipé du PER et les démarches à suivre.
Les six cas de déblocage anticipé du PER
Acquisition de la résidence principale : C'est l'un des cas de déblocage les plus courants. Vous pouvez retirer les sommes issues des versements volontaires et de l'épargne salariale (intéressement, participation, abondement) pour financer l'achat de votre résidence principale. Attention, seuls les droits issus des versements obligatoires ne peuvent pas être débloqués pour cet usage.
Décès du conjoint ou du partenaire de PACS : En cas de décès de votre conjoint ou partenaire de PACS, vous pouvez débloquer votre PER.
Invalidité : Si vous, votre conjoint, partenaire de PACS ou l'un de vos enfants êtes reconnu invalide de 2ème ou 3ème catégorie par la Sécurité Sociale, vous pouvez débloquer les fonds de votre PER.
Expiration des droits aux allocations chômage : Si vous arrivez en fin de droits aux allocations chômage, vous pouvez demander le déblocage anticipé de votre PER.
Surendettement : En cas de situation de surendettement reconnue par la commission de surendettement, vous pouvez débloquer votre PER pour faire face à vos difficultés financières.
Cessation d'activité non salariée suite à une liquidation judiciaire : Si vous exercez une activité non salariée et que vous êtes placé en liquidation judiciaire, vous pouvez débloquer votre PER.
Les démarches à suivre pour débloquer son PER
Pour demander le déblocage anticipé de votre PER, vous devez adresser une demande écrite à l'organisme gestionnaire de votre plan (banque, assureur, etc.). Votre demande doit être accompagnée des justificatifs nécessaires attestant de votre situation. Les documents à fournir varient en fonction du motif de déblocage:
Acquisition de la résidence principale : Compromis de vente, offre de prêt immobilier.
Décès du conjoint ou partenaire de PACS : Acte de décès.
Invalidité : Reconnaissance d'invalidité par la Sécurité Sociale.
Expiration des droits au chômage : Attestation de Pôle Emploi.
Surendettement : Décision de la commission de surendettement.
Cessation d'activité non salariée : Jugement de liquidation judiciaire.
Investir dans les PME peut non seulement dynamiser l'économie, mais aussi offrir des avantages fiscaux intéressants. Les Fonds d'Investissement de Proximité (FIP) et les Fonds Communs de Placement dans l'Innovation (FCPI) sont des véhicules d'investissement qui permettent d'allier rentabilité potentielle et réduction d'impôt. Cet article vous explique le fonctionnement de ces dispositifs, leurs avantages, leurs inconvénients et surtout les risques inhérents à ce type d'investissement.
Que sont les FIP et les FCPI ?
FIP (Fonds d'Investissement de Proximité) : Ces fonds investissent principalement dans des PME régionales non cotées en bourse. Leur objectif est de soutenir le développement économique local.
FCPI (Fonds Communs de Placement dans l'Innovation) : Ces fonds sont spécialisés dans le financement de jeunes entreprises innovantes, souvent à fort potentiel de croissance mais aussi plus risquées.
L'avantage fiscal : une réduction d'impôt sur le revenu
L'intérêt principal d'investir dans les FIP et FCPI réside dans la réduction d'impôt sur le revenu qu'ils offrent.
Taux de réduction : Le taux de réduction d'impôt est de 18% des sommes investies dans les FIP et FCPI (quel que soit votre TMI). Il est important de noter qu'un taux majoré à 25% existait jusqu'au 31 décembre 2023, mais n'est plus applicable en 2024.
Plafonds d'investissement : L'investissement maximal ouvrant droit à la réduction d'impôt est de :
12 000 € pour une personne seule (soit une réduction d'impôt maximale de 2 160 €).
24 000 € pour un couple marié ou pacsé (soit une réduction d'impôt maximale de 4 320 €).
Cumul des FIP et FCPI : Il est possible de cumuler les investissements dans les FIP et les FCPI pour atteindre les plafonds de réduction d'impôt.
La réduction d'impôt offerte par les FIP et FCPI vient diminuer le montant de votre impôt sur le revenu. Elle ne peut jamais le rendre négatif ni générer un remboursement. En d'autres termes, si la réduction d'impôt dépasse le montant de votre impôt, l'excédent est perdu. Il n'est ni reportable sur les années suivantes, ni remboursé par l'administration fiscale.
Exemple concret :
Situation 1 : Votre impôt sur le revenu est de 3 000 €. Vous investissez dans un FIP vous donnant droit à une réduction d'impôt de 2 160 € (18% de 12 000 €). Votre impôt à payer sera de 840 € (3 000 € - 2 160 €).
Situation 2 : Votre impôt sur le revenu est de 1 500 €. Vous investissez dans un FIP vous donnant droit à une réduction d'impôt de 2 160 €. Votre impôt à payer sera de 0 €. Les 660 € de réduction d'impôt excédentaires (2 160 € - 1 500 €) sont perdus. Vous ne recevrez pas de remboursement de 660 €.
Conditions d'éligibilité des entreprises
Pour être éligibles aux FIP et FCPI, les entreprises doivent respecter certaines conditions :
Siège social : Elles doivent généralement avoir leur siège social en France ou dans un État membre de l'Union Européenne ou de l'Espace Économique Européen.
Taille : Elles doivent être considérées comme des PME selon les critères européens (effectifs, chiffre d'affaires, etc.).
Activité : Pour les FCPI, les entreprises doivent exercer une activité innovante. Pour les FIP, elles doivent exercer leur activité dans une zone géographique définie.
Les contreparties et les risques
Avant d'investir dans les FIP et FCPI, il est crucial de prendre en compte les éléments suivants :
Risque de perte en capital : Comme tout investissement en actions, il existe un risque de perte en capital, d'autant plus important qu'il s'agit d'entreprises non cotées et souvent jeunes. Statistiquement, une partie significative des investissements en capital-risque ne génèrent pas les rendements escomptés et peuvent même entraîner une perte en capital. Il est donc crucial de comprendre que vous pourriez perdre tout ou partie de votre investissement. Il est difficile de donner un chiffre précis sur la proportion d'investissements en FIP/FCPI qui se soldent par une perte de valeur du fonds, car cela dépend de nombreux facteurs tels que la qualité de la sélection des entreprises par la société de gestion, le contexte économique général, le secteur d'activité et la diversification du portefeuille du fonds. Cependant, il est important de retenir que le risque de perte en capital est réel et doit être considéré avec attention.
Blocage des fonds : Les fonds sont généralement bloqués pendant une durée de 5 à 10 ans, voire plus. Il est donc important de s'assurer de ne pas avoir besoin des sommes investies pendant cette période.
Liquidité limitée : La revente des parts peut être difficile avant l'échéance du fonds, car les entreprises ne sont pas cotées en bourse.
Frais de gestion : Des frais de gestion sont prélevés par les sociétés de gestion, ce qui peut impacter la rentabilité finale.
Comment choisir un FIP ou un FCPI ?
Le choix d'un FIP ou d'un FCPI doit être basé sur plusieurs critères :
Objectifs de placement : Définir son horizon de placement et sa tolérance au risque.
Stratégie d'investissement du fonds : Analyser le secteur d'activité, la zone géographique (pour les FIP), et la politique d'investissement du fonds.
Expérience et réputation de la société de gestion : Se renseigner sur les performances passées et la solidité de la société de gestion.
Frais de gestion : Comparer les frais de gestion entre les différents fonds.
Investir dans la forêt est une démarche qui allie préoccupations environnementales et avantages fiscaux. Les Groupements Forestiers d'Investissement (GFI) permettent aux particuliers d'acquérir des parts de forêts et de bénéficier d'une fiscalité avantageuse.
Qu'est-ce qu'un Groupement Forestier d'Investissement (GFI) ?
Un GFI est une société civile dont l'objet est l'acquisition et la gestion de forêts. Les investisseurs achètent des parts de ce groupement, devenant ainsi copropriétaires d'une partie du patrimoine forestier. La gestion courante (exploitation, entretien, reboisement) est assurée par un professionnel, le gérant du GFI.
Les avantages fiscaux des GFI
Les GFI offrent un triple avantage fiscal :
1 - Réduction d'impôt sur le revenu (IR) :
Principe : L'investissement dans un GFI ouvre droit à une réduction d'impôt sur le revenu égale à 18% des sommes investies (hors droits d'entrée).
Plafonds : L'investissement ouvrant droit à la réduction d'impôt est plafonné à :
50 000 € pour une personne seule, soit une réduction d'impôt maximale de 9 000 €.
100 000 € pour un couple marié ou pacsé, soit une réduction d'impôt maximale de 18 000 €.
Plafonnement des niches fiscales : Cette réduction d'impôt entre dans le plafonnement global des niches fiscales, actuellement fixé à 10 000 € par foyer fiscal. L’excédent éventuel de réduction d’impôt au titre des GFI est reportable sur les 4 années suivantes.
2 - Exonération d'Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI) :
Principe : Les parts de GFI sont exonérées d'IFI, sous certaines conditions, notamment une détention minoritaire des parts. Cette exonération est particulièrement intéressante pour les contribuables soumis à l'IFI.
3 - Avantages successoraux :
Transmission : En cas de transmission par donation ou succession, les parts de GFI bénéficient d'un abattement de 75% sur la valeur taxable. Seule la fraction restante est soumise aux droits de mutation à titre gratuit.
Les aspects à considérer avant d'investir dans un GFI
Avant d'investir, il est important de prendre en compte les éléments suivants :
Liquidité limitée : Les parts de GFI sont peu liquides. Il est difficile de les revendre rapidement avant la dissolution du groupement. Il s'agit d'un investissement de long terme (généralement 10 à 20 ans).
Risque de perte en capital : Bien que le risque soit considéré comme plus faible que pour d'autres types d'investissement, il existe un risque de perte en capital, notamment en cas de catastrophes naturelles (incendies, tempêtes), de maladies affectant les arbres ou de mauvaise gestion du groupement.
Rentabilité : La rentabilité d'un investissement en GFI est liée à la valorisation du patrimoine forestier et aux revenus issus de l'exploitation du bois. Elle est généralement modeste (1-2%/an) et doit être considérée sur le long terme.
Frais : Des frais de gestion sont prélevés par la société de gestion du GFI. Il est important de les prendre en compte avant d'investir.
Comment choisir un GFI ?
Le choix d'un GFI doit être basé sur plusieurs critères :
La qualité du patrimoine forestier : Essence des arbres, état des forêts, situation géographique.
L'expérience et la réputation de la société de gestion : Sa capacité à gérer durablement les forêts et à optimiser la rentabilité.
Les frais de gestion : Les comparer entre les différents GFI proposés.
La durée d'investissement : Choisir un GFI dont la durée correspond à ses objectifs.
Conclusion
Les GFI représentent une solution intéressante pour diversifier son patrimoine, investir dans un actif tangible et durable, et bénéficier d'avantages fiscaux non négligeables, notamment en matière d’IFI et de succession. Cependant, il est important de bien comprendre les caractéristiques de cet investissement, notamment sa faible liquidité et le risque de perte en capital. Il est conseillé de se faire accompagner par un conseiller en gestion de patrimoine pour choisir le GFI le plus adapté à sa situation et à ses objectifs.
Les Sociétés de Financement d'Œuvres Cinématographiques et Audiovisuelles (SOFICA) offrent aux particuliers la possibilité d'investir dans la production cinématographique et audiovisuelle française et européenne, tout en bénéficiant d'une réduction d'impôt.
Que sont les SOFICA ?
Créées en 1985, les SOFICA sont des sociétés agréées par l'Autorité des marchés financiers (AMF) et conventionnées par le Ministère de la Culture. Elles ont pour mission de collecter des fonds auprès d'investisseurs privés afin de financer :
La production d'œuvres cinématographiques et audiovisuelles françaises et européennes.
La distribution de films en salles ou sur les plateformes numériques.
Les SOFICA ne produisent pas directement les films, mais apportent des capitaux aux producteurs et distributeurs.
L'avantage fiscal : une réduction d'impôt sur le revenu
L'attrait principal des SOFICA réside dans la réduction d'impôt sur le revenu qu'elles procurent.
Taux de réduction : Le taux de réduction d'impôt est de 48% des sommes investies. Un taux réduit à 36% existait pour les SOFICA s'engageant à réaliser au moins 10 % de leurs investissements dans des Sociétés de Production Indépendantes (SPI), mais il ne semble plus d'actualité en 2024, le taux unique étant désormais de 48%.
Plafonnement de l'investissement : L'investissement maximal ouvrant droit à la réduction d'impôt est de 18 000 € par an et par foyer fiscal.
Plafonnement spécifique des niches fiscales SOFICA : Bien que le plafonnement global des niches fiscales soit de 10 000 €, un plafond spécifique de 18 000 € s'applique pour les SOFICA.
Plafonnement lié au revenu net global: L'investissement en SOFICA est limité à 25% du revenu net global du foyer fiscal.
Exemple :
Un investissement de 10 000 € dans une SOFICA donne droit à une réduction d'impôt de 4 800 € (48% de 10 000 €).
Les aspects à considérer avant d'investir dans une SOFICA
Avant d'investir, il est crucial de prendre en compte les éléments suivants :
Risque de perte en capital : Comme tout investissement, il existe un risque de perte en capital. La rentabilité d'une SOFICA dépend du succès des œuvres qu'elle finance. Un échec commercial d'un ou plusieurs films peut impacter négativement la valeur des parts. En effet, cet investissement est rarement rentable malgré la défiscalisation de 48 % de réduction d’impôt sur le revenu sur la somme investie. Car les moins-values en sortie d’investissement (après 5 ou 10 ans) sont souvent de -50 voire -60 %.
Blocage des fonds : Les fonds investis dans une SOFICA sont bloqués pendant une durée minimum de 5 ans et généralement jusqu'à la dissolution de la société (10 ans maximum). La revente des parts avant l'échéance est complexe et peu liquide.
Absence de garantie de rendement : Il n'y a aucune garantie de rendement sur un investissement en SOFICA. La rentabilité est aléatoire et dépend du succès des films financés.
Frais : Des frais de gestion sont prélevés par les sociétés de gestion des SOFICA. Il est important de les comparer entre les différentes offres.
Comment choisir une SOFICA ?
Le choix d'une SOFICA doit être basé sur plusieurs critères :
La stratégie d'investissement de la SOFICA : Type de films financés (fiction, documentaire, animation), zone géographique (France, Europe), type de distribution.
L'expérience et la réputation de la société de gestion : Son historique de performance et sa connaissance du secteur cinématographique et audiovisuel.
Les frais de gestion : Les comparer attentivement.
L'agrément de l'AMF et la convention avec le Ministère de la Culture : S'assurer que la SOFICA est bien agréée et conventionnée.
Conclusion
Les SOFICA offrent une opportunité de diversifier son patrimoine tout en soutenant le cinéma et l'audiovisuel et en bénéficiant d'une réduction d'impôt significative. Cependant, il est crucial de bien comprendre les risques inhérents à cet investissement et de ne pas le considérer comme un placement à court terme. La liquidité est limitée et il n'y a aucune garantie de rendement. Il est conseillé de se renseigner auprès d'un conseiller en gestion de patrimoine pour évaluer l'opportunité d'investir dans une SOFICA en fonction de sa situation personnelle et de ses objectifs.